Le championnat de Formule 1 en 2005

 

Les infos de J.L.B.

L'année Renault - ALONSO

mais aussi le retour de McLaren

 

La saison 2005 course par course

La première des 19 courses du calendrier 2005 a eu lieu le 7 mars à Melbourne en Australie, où l'on étrennait le nouveau règlement. "Quand on est pas au volant c'est pas pareil" indiquait Olivier PANIS devenu pilote essayeur de Toyota, dont le team a à priori beaucoup progressé. "j'ai pu compter sur des pneumatiques très résistant, c'était merveilleux de commencer par une victoire et je remercie tous les mécaniciens de l'équipe Renault" indiquait FISICHELLA, vainqueur du premier grand prix à l'issue de la conférence de presse. FISICHELLA qui se retrouvait avec sa deuxième victoire de sa carrière devant BARICHELLO et sa Ferrari, suivi de près par ALONSO et l'autre Renault : Un podium exceptionnel !

Michaël SCHUMACHER et stand Ferrari - 2004 © Photos Race of Champion et salon Auto Paris - JL BENOIT

En fait, les quatres essais officiels annonçaient déjà un nouveau profil de championnat avec Valentino LIUZZI sur Red BULL pour la première séance. 2ème, Pedro De la ROSA et sa McLaren terminaient en tête de la deuxième séance. S'annonçait alors Miki RAIKONEN 2ème puis en tête de la 4ème séance d'essais devant ALONSO. Seule la troisième séance voyait une suprématie des Ferrari avec SCHUMACHER et BARICHELLO. Quelle diversité !

Sur les qualifications on trouvera déjà FISICHELLA en tête à deux reprises devant TRULLI, la pluie laissant à WEBBER la deuxième séance devant le pilote Renault.

Fernando ALONSO et F1 2004 © Photos JL BENOIT

Mais pour la course, on retiendra la touchette de Nick HEIFELD sur la Williams contraint à l'abandon, avec Michaël SCHUMACHER au 43ème tour, qui sera remis en piste par les commissaires (règlement autorisant ce type de manip). SCHUMACHER était parti en dernière ligne et connaissait des problèmes qui le contraindra à plusieurs arrêts avant un abandon définitif. Narain KARTHIKEYAN, le pilote indien de l'équipe Midland-Jordan, en dépassant la vitesse autorisée dans les stands (60 km/h), s'est vu infliger une amende par les commissaires de piste.

Voici le classement provisoire à l'issue de la première épreuve :

Championnat des pilotes Championnat des Constructeurs
1 G. Fisichella 10 pts
2 R. Barrichello 8 pts
3 F. Alonso 6 pts
4 D. Coulthard 5 pts
5 M. Webber 4 pts
1 Renault 16 pts
2 Ferrari 8 pts
3 Red Bull 7 pts
4 Williams.BMW 4 pts
5 McLaren Mercedes 4 pts
 

Ancien fondateur du service de préparation Alpine-Renault, puis responsable du programme de sports prototypes (notamment les 24 h du Mans) de Renault, L'ingénieur Bernard DUDOT, qui a toujours accompagné la F1 et Renault, après un court passage chez PROST-GRAND PRIX, puis en Indy Car aux Etats Unis avec Nissan et chez CHEEVER, prendra sa retraite le 1er avril 2005. A l'origine du moteur V10 de Renault, il a accompagné la marque française à six reprises au titre mondial des constructeurs pendant la période 1992-1997. C'est Rob WHITE et André LAINE qui vont prendre sa place aux côtés de Flavio BRIATORE. Bernard DUDOT, comme André LAINE du reste, ont une grande considération du monde du sport automobile car ils ont fait preuve de professionnalisme dans leurs fonctions techniques. Heikki KOVALEINEN, qui a remporté sur Michaël SCHUMACHER la course des Champions 2004, a rejoint l'équipe Renault F1 pour des essais avec la R25.

Voir notre page sur la Course des Champions en 2004, interview de KOVALEINEN


Photos JL BENOIT © En attendant la F25 de Ferrari...

La seconde course était celle du 20 mars à Sepang en Malaisie, un circuit récent construit par l'architecte allemand Hermann TILKE (même auteur que celui de Bahreim et de Shangaï), circuit de 5,543 km.

"C'était un peu difficile pour les pneus arrière, on a un peu ralenti avec TRULLI en fin de course, j'ai pas trop attaqué dans la majeure partie de la course, c'était facile à piloter..." ainsi commentait Fernando ALONSO, le pilote Renault en salle de presse à l'issue de l'épreuve où il remportait son deuxième podium de la saison devant Arno TRULLI et Nick HEIDFELD et la Williams, qui mena l'équipe Toyota à son premier podium. ALONSO avait déjà remporté la pole position aux essais ; Renault obtient 34 points dans ce championnat provisoire des constructeurs contre 13 points pour Toyota et 10 points pour Ferrari. Avec David COULTHARD, 6ème et Christian KLIEN, 8ème :Red BUL pour Jaguar marque déjà 7 points. ALONSO et TRULLI étaient aux deux premières places dès les premiers tours. Parmi les moments forts de cette épreuve, on retiendra l'image du moteur en feu de BUTTON, contraint à l'abandon, l'accrochage de WEBBER et FISICHELLA et la Renault partie en l'air. Si Michael SCHUMACHER termine 7ème, BARICHELLO rentrait au stand avant la fin de course. Ralf SCHUMACHER s'accrochait aussi avec WEBBER, Jacques VILLENEUVE terminait dans les graviers avec la Sauber.

Ferrari à l'issue de cette épreuve et après des essais sur ses deux pistes à Maranello et Mugello annonçait que sa nouvelle F25 serait peut être prête pour Bahreim, elle gagnerait 1" au tour !

Photos JL BENOIT © Toyota, Renault, Bar-Honda

Avant Bahrein, l'incertitude pesait sur l'éventuel forfait de Pablo MONTOYA, blessé au coude au cours d'un match de tennis. Le colombien était effectivement remplacé par l'espagnol Pedro De La ROSA sur McLaren-Mercèdes.Malade, le Japonais Takuma SATO ayant laissé son volant de la BAR-Honda en Malaisie à Anthony DAVIDSON, il reprenait donc du service pour ce troisième grand prix.

C'est finalement la nouvelle Ferrari qui fit son entrée officielle, avec ses nouvelles lames à l'avant et à la recherche des meilleurs appuis. La monoplace de Michaël SCHUMACHER atteignait le dimanche matin le deuxième temps derrière ALONSO et devançant la Toyota d'Arno TRULLI. Décidemment, les heures 2005 étaient vouées à un grand tournant ! La course elle même fut rude, disputée avec 50° sur la piste. Michael SCHUMACHER, parti en première ligne aux côtés d'ALONSO allait faire un tout droit dans le 2ème tour et rentrer au stand, abandonnant. Si FISICHELLA abandonnait, ALONSO lui, a signé une nouvelle victoire, troisième podium pour Renault avec une victoire écrasante ; derrière, le 18ème tour brouillait les pistes avec les différents ravitaillement d'ALONSO, TRULI et WEBBER. BARICHELLO était en difficultés et BUTTON près à doubler au 15ème tour. Après un cavalier seul, il devait perdre beaucoup de temps dans un pénible ravitaillement où des ennuis d'embrayage et de boite de vitesse se faisaient connaître, avant qu'il ne stoppe à la fin de la ligne droite de sortie des stands. On avait déjà remarqué les abandons de HEIDFELD et SATO. Sur cette piste flamband neuve et très sûre en équipements, ultra-modernes, on vie roue dans roue WEBBER et Pedro DE LA ROSA, remplaçant MONTOYA, se faire prendre la 5ème place dans les 4 derniers tours. Jacques VILLENEUVE rentrait lui aussi aux stands et renonçait, il ne marquera pas le point attendu au championnat. David COULTHARD tentait de dépasser BARICHELLO qui connaissait des problèmes de boite de vitesse après les qualifications. Le podium ira à ALONSO en 206,062 km/h sur la distance de + 308 km devant TRULLI dont l'équipe Toyota confirme sa reprise en mains, puis RAIKKONEN (McLaren). Suivent au classement Ralf SCHUMACHER, De La ROSA (McLaren), WEBBER (Williams-BMW), MASSA (Sauber) et COULTHARD (Red Bull).

Photos JL BENOIT © Toyota et Renault à Bahrein

Ferrari, le lendemain de l'annonce de la mort de Jean-Paul II, ont porté le deuil en peignant de noir le nez de leurs deux monoplaces. Croyant, ALONSO, lui, a porté l'inscription "Merci Pape" sur son casque.

Istamboul, le futur circuit a vu la visite de BUTTON qui a pu apprécier le tracé et les installations ultra-modernes en avril 2005. La piste devrait être prête pour le 21 août 2005.

Après Pedro De la ROSA c'est Alexander WURZ qui remplacera MONTOYA au grand prix de San Marin.

Renault en tête...

Pour ce grand prix de San Marin, c'est ALONSO qui s'est encore imposé en reprenant la tête à RAIKKONEN dès les premiers tours, avec une moyenne de 209,244 km/h en un peu plus de 1 h 27' 41" de course sur la Renault à Imola devant Michaël SCHUMACHER qui revient en performance dans les roues de l'espagnol, à dix tours de l'arrivée, et aux places d'honneur après une mise au point de sa nouvelle F1, 2ème devant la Bar Honda de Jenson BUTTON ; le champion allemand réalise aussi le meilleur temps en 216,946 km/h de moyenne, le record du circuit lui appartenant et restant celui de 2004 avec 220,050 km/h ; il complimentera son équipe et leur travail de mise au point durant la conférence de presse à l'issue de cette épreuve. On dénote la sortie de FISICHELLA et la seconde Renault, contraint à l'abandon. La présence d'un deuxième réservoir était suspectée sur la voiture de BUTTON et un recours de la F.I.A. est en cours. Pour l'équipe Toyota, c'était aussi envisager un appel contre le déclassement de Ralf SCHUMACHER de la 8ème à la 11ème place en raison d'un dépassement dangereux au départ sur Nick HEIFELD et la Williams-BMW.

Renault Compétition, fin avril, recevait le ministre des sports français, Jean-François LAMOURE, à Viry Chatillon, leur centre de mise au point, pour une présentation. A quelques jours du grand prix monégasque, Il assista à une simulation de l'épreuve. Renault s'est porté aussi en soutien à la candidature de Paris 2012 pour les Jeux Olympiques.

Photo Renault Presse © La R25 au pied de la Tour Eiffel, sur l'esplanade du Trocadero

Pour le grand prix d'Espagne, à Barcelone c'était Fernando ALONSO qui était plébiscité par le public sur le circuit de Catalogne, mais Kimi RAIKKONEN lui mènera la vie impossible pour la première place avec 209,845 km/h de moyenne, 3ème victoire de sa carrière avec 66 tours constamment en tête ; l'espagnol ALONSO, pilote Renault devait se contenter d'une deuxième place ce qui le maintien en tête du championnat devant Jarno TRULLI et la Toyota. Fernando ALONSO arrivait second à 27"652 du leader ; Le second pilote Renault, Giancarlo FISICHELLA, prenait une 5ème place derrière Ralf SCHUMACHER sur Toyota. Michael SCHUMACHER était contraint à l'abandon suite à une double crevaison ; le second pilote Ferrari, Rudolf BARICHELLO, 7ème aux essais termine 9ème après Mark WEBBER sur la Williams, Juan Pablo MONTOYA sur McLaren et David COULTARD sur la Red Bull, tous deux à un tour du leader. A noter la suspension de Bar Honda suite au recours F.I.A. pour non respect du réglement sur leur voiture de tête.

Au championnat des pilotes, RAIKKONEN se trouve ainsi à la 3ème place du classement provisoire avec 17 points, devançant de loin Michael SCHUMACHER, 8ème avec 10 points. La tête revient à ALONSO (44 pts) devant TRULLI (26 points).

Au championnat des constructeurs, Renault totalise 58 pts, Toyota 40 (2ème) et McLAREN 37 (3ème).

"L'équipe d'essai Renault a mis le cap sur le circuit HTTT la semaine précédent Monaco pour trois jours de travail avec Franck MONTAGNY et Heikki KOVALAINEN au volant. Tous ont travaillé soigneusement à la préparation de l'aérodynamisme surtout" nous indiquait le service de presse de la marque avant d'aborder en tête les essais libres du Grand Prix.

McLaren revient...

Pour le grand prix de Monaco, le Finlandais Kimi RAIKKONEN et sa McLaren a mené toute l'épreuve en tête après avoir pris la pôle position, alors que Fernando ALONSO, second jusqu'aux 2/3 de la course, voyait sa course compromise se laissant dépasser par les deux Williams, de Nick HEIDFELD et Mark WEBBER. Kimi RAIKKONEN, comme en Espagne, aura réussi avec une grande longueur d'avance, 13"877 du second exactement avec une moyenne de 148,502 km/h sur les 260,520 km du parcours dans la principauté. ALONSO termine 4ème devant Juan Pablo MONTOYA et la seconde McLaren. Devancé par son frère Ralf et la Toyota, Michael SCHUMACHER remontait, après une touchette, à la 7ème place suivi par son coéquuipier Rubens BARRICHELLO. Fernando ALONSO arrive à maintenir sa première place avec 22 points au classement provisoire du championnat des pilotes devant Kimi RAIKKONEN, TRULLI 10ème à Monaco devant VILLENEUVE et FISICHELLA perdant sa 2ème place.

"L'usure anormale des pneumatiques arrières des monoplaces sur un circuit qui demande tant aux gommes est à réétudier. Le team doit donc rapidement analyser la manière dont la R25 sollicite ses pneumatiques et l'équipe a déjà trouvé quelques solutions à mettre en place pour les courses à venir" Ainsi s'exprimait-on chez Renault du côté de Pat Symonds après Monaco : "nous avons retenu la leçon. La clé désormais est de tout faire pour que le problème ne reparaisse pas"

Le circuit de Monaco, c'est 500 m après le départ, le virage de Ste Dévote, où se trouve l'église de la Sainte Patronne de la ville, puis la montée du Beau Rivage que les pilotes abordent à 270 km/h, le virage Massenet près du Casino où l'on se colle à gauche pour aborder le virage Mirabeau, lieu du plus récent des 5 hôtels de la Société des Bains de Mer (SBN), puis le virage du Sun-Casino (ancien Loews), une épingle à cheveux à prendre en seconde, puis le virage à droite du Portier avant l'entrée dans le tunnel de 700 m de long, d'où les pilotes sortent à 280 km/h. Là, une nouvelle chicane freine la vitesse depuis 2003 assortie de vibreurs avant de passer devant le tabac de "Ste Dévote" (parcours utilisé déjà en 1950), une courbe à gauche devant les tribunes suivi du virage Louis CHIRON (nom du seul monégasque a avoir remporté le Gd Prix et le Rallye de Monté Carlo) : Premier S devant la piscine (depuis 2003, 5000 m2 supplémentaires ont été gagnés sur la mer), puis un second S de la piscine et la rascasse devant les cabines de presse, le virage contourne ensuite le bar de la Rascasse pris au maximum à 80 km/h et le début des stands (FIA, Ferrari, Renault...) avant la chicane droite-gauche et le virage Anthony NOGUES, fondateur de l'Automobile Club de Monaco (ACM) où se trouve une statue en bronze de Juan Manuel FANGIO et sa Mercedes... On rentre alors sur le Bd Albert 1er, tout en courbe, où la vitesse passe de 100 à 270 km/h avant le virage de Ste Dévote et le siège de l'ACM.

Au grand prix d'Europe, au Nürbürgring, l'espagnol Fernando ALONSO est arrivé vainqueur avec la Renault après une lutte sans merci de 59 tours à 198,555 km/h de moyenne, devançant Nick HEIDFELD et la Williams de 16"567, elle même à un peu plus de 2" de Rubens BARRICHELLO sur la Ferrari. Parti en touchette avec Mark WEBBER dans la première droite des 5 km du circuit, Michael SCHUMACHER finira 5ème devancé par David COULTHARD sur la Red Bull, précédent la seconde Renault de Giancarlo FISICHELLA pour qui tout avait mal commencé, la monoplace, tout d'abord immobilisée sur la grille de départ et Juan Pablo MONTOYA sur la McLaren. C'est Kimi RAIKKONEN qui arrivé en tête, sera victime d'un problème de roue et après un choc violent abandonnera. Ferrari, qui, selon Jean TODT, "a du mal à revenir sur la pôle des qualifications, mais a regagné sa régularité". La scuderia confirme bien sa remontée au championnat et sa régularité en ramènant 10 points à cette épreuve allemande du championnat. C'est Toyota qui fera les frais de cette journée au niveau du classement. Pour Frank MONTAGNY, c'était une première au volant de la Jordan. ALONSO totalise 59 points devant TRULLI et RAIKKONEN, a égalité avec 27 pts. Ralf SCHUMACHER, 6ème, devant son frère d'un point. Chez les constructeurs, Renault arrive avec 76 points suivi de McLaren-Mercedes avec 53 points ; Suivent Toyota et Williams-BMW avec respectivement 44 et 43 points.

Après l'épeuve et compte tenu des circonstance de la sortie de route de RAIKKONEN, à près de 310 km/h, le Président de la F.I.A., Max MOSLEY a lancé un message aux écuries leur demandant de prendre en compte la sécurité avant le gain de performances...

Au Canada, l'italien Giancarlo FISICHELLA parti en 2ème ligne, était en tête au tout premier tour avec à ses côtés Fernando ALONSO ; un problème hydraulique le contraindra à l'abandon au 33ème tour et l'espagnol six tours plus tard également après une touchette dans la chicane. Les McLaren de MONTOYA et RAIKKONEN caracollaient en tête mais à 23 tours de l'arrivée, Jenson BUTTON, vainqueur de la pole position le samedi, sortait lui aussi laissant Michaël SCHUMACHER revenir sur RAIKKONEN suivi de Rubens BARICHELLO, qui avait connu des problèmes de suspension aux qualificatifs du samedi : Deux places sur le podium pour Ferrari, il n'en fallait pas moins pour revenir au premier plan et marquer des points. Au classement des pilotes, ALONSO totalisait 22 points d'avance sur RAIKKONEN avec 59 points, mais McLaren n'était alors plus qu'à 13 points de Renault avec au total 76 points.

Aux Etats Unis,sur la piste d'Indianapolis, Pablo MONTOYA réalisait 3 meilleurs temps dans les essais libres, mais c'est la violente sortie le vendredi de Ralf SCHUMACHER sur Toyota qui est venue troubler les esprits après un tête à queue de la seconde auto pilotée par Zonta, suite à une crevaison ; on se souvient de son grave accident l'an passé sur le même circuit. Certes, cette année, il est sorti lui-même de la voiture après le heurt des rails de sécurité mais en apprenant son forfait pour le dimanche les réactions furent quasi-immédiates. Ce sont les pneumatiques qui sont en cause et notamment le réglement. Après la sortie de RAIKKONEN en Allemagne, les écuries souhaitaient savoir le pourquoi du comment à propos de ce nouvel accident. Nick SHORROCK, Directeur de la Compétition de Michelin, qui équipe 10 écuries en 2005, a même annoncé qu'il conseillait aux écuries de ne pas prendre le départ si l'on avait pas la connaissance de toutes les circonstances. Le co-équipier de Ralf, Jarno TRULLI, laissa quelque temps sa monoplace aux stands dans les essais libres, marqué par l'accident. Mais durant les qualificatifs, il se plaçait en tête avec 1'10"625 devant RAIKKONEN en 1'10"694 s'octroyant ainsi la première ligne pour le dimanche. BUTTON réalisait le 3ème meilleur temps.

Photo JL BENOIT © Motorhome aux couleurs du manufacturier MICHELIN

C'est Ricardo ZONTA, le pilote essayeur de Toyota avec Olivier PANIS, qui devait assurer le remplacement de Ralf SCHUMACHER sur l'ovale d'Indianapolis. Michelin a acheminé de nouveaux pneus pour ce grand prix mais les utiliser aurait entraîné des pénalités vis à vis du réglement. 2ème solution, réclamait la mise en place d'une chicane avant le banking (virage relevé), muret qu'a heurté Ralf : Une solution demandée pour sécuriser la course et les pilotes. A quelques heures du départ on ignorait la suite qui allait être apportée à cette affaire, le doute même subsistait sur le déroulement ou non de l'épreuve. C'est finalement une course tronquée avec quelques voitures seulement qui allaient se retrouver sur ce circuit mythique, laissant les spectateurs sur leurs fins et en colère. Bilan technique : C'est un défaut de pneu qui aurait été en cause chez Michelin, la firme de Clermont Ferrand voulant utiliser probablement trop tôt une nouvelle enveloppe pneumatique. Bridgestone ou Michelin, l'idée d'instaurer un pneumatique unique revient d'actualité. La réponse devra être donnée par la F.I.A.

Ferrari, Jordan, Minardi : Ce sont seulement six voitures qui allaient prendre le départ. Tiago MONTEIRO montera t-il sur le podium ? La question paraissait pourtant réaliste cette fois, le pilote Jordan n'avait jamais eu cette occasion même dans les plus mauvaises conditions de course ; il devait se contenter de suivre son chemin derrière les deux Ferrari de SCHUMACHER et BARRICHELLO. Sauf incident, la course, si l'on peut appeler cela ainsi, à défaut de précédent, n'avait guère de sens.14 voitures étaient rentrées au stand avant le départ même, précisemment celles équipées de Michelin. Les tribunes se vidaient même avant la fin... Ce qui n'était pas sans inquieter les organisateurs du Grand Prix de France à Magny Cours ! Au 37ème tour, BARRICHELLO passait en tête durant le ravitaillement de SCHUMACHER qui, en sortant des stands, bousculait quelque peu son co-équipier ! Suivaient la seconde Jordan en 4ème position pilotée par KARTHIKEYAN, puis ALBERS et FRIESACHER sur les deux Minardi. C'était ensuite le 2ème ravitaillement du 2ème pilote Ferrari. A 50 tours, on retrouve Michaël SCHUMACHER en tête mais suivi de près par Rudolph BARRICHELLO. Après 73 tours, l'écart était de 1"5. Le portugais MONTEIRO terminait 37ème à 1 tour, suivi par KARTHIKEYAN. A deux tours du leader figuraient ensuite ALBERS et FRIESACHER. L'avenir dictera les conséquences, dans l'immédiat l'équipe Ferrari tirant son épingle du jeu. "Formule Zéro" et encore "Formule à la gomme !" titrera la presse gratuite le lendemain de l'épreuve, refus de diffuser les images en direct par solidarité pour des Télévisions comme TF1, les rebondissements n'ont pas manqué. Un lendemain qui demandait des comptes, FIA d'une part vis à vis de Michelin, qui convoquait les représentants des 7 équipes Michelin pour le 29 juin 2005 à Paris pour un conseil mondial exceptionnel. Une décision reportée au 14 septembre ; le marché aussi avec une légère baisse de l'action du manufacturier, de l'inédit ! En arrière plan du problème de gomme, on retrouve comme en 2005 l'idée d'un championnat parallèle "GPWRC".

Photo JL BENOIT © Le doublé d'Indianapolis :Une bonne affaire pour les points de Ferrari et Jean TODT

Fournisseur des moteurs pour Williams, le constructeur BMW a indiqué qu'il reprendrait Sauber en 2006. "Le lundi matin, dans les couloirs des usines de Viry-Châtillon et d'Enstone, tous discutent de ce dimanche de course pas comme les autres, approuvant la décision prise par l'équipe. Mais très vite, les conversations se focalisent sur les échéances à venir : Désormais deux équipes sont à 13 points de l'écurie Française et le Grand Prix national approche à grands pas. Après deux courses au résultat vierge, il est plus que nécessaire de faire le plein de points à Magny-Cours. Fernando, Franck et Heikki ont passé la semaine à Jerez, en Espagne, pour trois journées de test pendant que la promotion pour la course à domicile de l'équipe s'est enclenchée. Après les événements du Grand Prix d'Indianapolis, toute l'écurie tient à offrir à ses fidèles spectateurs une course passionnante" indiquait-on dans les services de Renault Presse. Ralf SCHUMACHER et Toyota ont précisé leur participation au grand prix de France, après l'accident d'Indianapolis, BOURDAIS lui, fera une démonstration sur F1 Bi-place à Magny Cours.

Photos JL BENOIT © Flavio BRIATORE et ALONSO - Renault Sport


Pedro De la ROSA signait le meilleur temps des essais du vendredi au Grand Prix de France à Magny Cours sur la Mc Laren-Mercedes, en 1'14"460 devant son coéquipier d'écurie Juan Pablo MONTOYA et Michael SCHUMACHER pour Ferrari, et ALONSO - FISICHELLA sur les deux monoplaces Renault ;Kimi RAIKKONEN ayant cassé et changé son moteur sera pénalisé de 10 places au départ dimanche compte tenu du réglement, soit à la 13ème place à l'issue des résultats du samedi. Toyota se retrouvait au complet avec Olivier PANIS, qui a effectué 37 tours pour un 6ème temps durant ces essais devant BARRICHELLO sur Ferrari et TRULLI. C'était aussi la reprise de Ralf SCHUMACHER depuis son accident à Indianapolis.

ALONSO allait être le leader incontesté de cette journée, dès le départ avec le fruit d'un travail d'équipe sans faille, puisque juste un peu plus de 5" suffisaient au ravitaillement de sa R25. En tête dès le premier tour, il le restera, maître incontesté des lieux avec une forte avance à l'arrivée sur RAIKKONEN, qui, compte-tenu des conditions de départ indiquées plus haut, n'a pas démérité ; avec sa McLaren il signait même le meilleur temps en 1'16"423 au 25e tour . Michaël SCHUMACHER marque des points et monte sur le podium, reconnaissant la supériorité l'équipe de Télefonica-Renault, marquant des signes d'amitié à l''équipe au moment du débouché de champagne sur le podium : Bref, de l'ambiance. Certes, pour Renault, c'était une victoire attendue depuis... 23 ans, rappelant un certain Alain PROST au Castellet en 1983 avec la RE 40 Turbo, sur place à Magny Cours pour lui remettre le trophée avec cette victoire 100 % de la marque.* C'est dire que Carlos GOSHN, nouveau PDG de Renault, Flavio BRIATORE et toute l'équipe de Viry Chatillon étaient aux anges. 6500 collaborateurs Renault étaient dans les tribunes face aux stands avec les couleurs et drapeaux jaunes et bleus, du spectacle comme on aime en voir souvent ; ombre au tableau, la manifestation de José BOVE près du circuit avec 500 de ses proches,au nom des anti-mondialistes, rappelant néanmoins à juste titre que la F1 coûte cher ! Parmi les abandons, KLIEN était le premier à renoncer avec des problèmes de pression d'essence sur la Red Bull. A partir du 31ème tour, ce fut le tour de MASSA et la Sauber-Petronas (ennuis hydrauliques) puis idem pour MONTOYA et la McLaren, il seront suivis de FRIESACHER et ALBERS sur les deux Minardi-Cosworth après crevaisons.

*A Magny Cours, Renault signe une nouvelle victoire mais cette fois ci avec un 100 % du à la marque, contrairement à 1991, 1992, 1993 1995 1996 où il s'agissait d'une victoire partagée avec Benetton ou Williams.Pour Jacques LAFFITE : "ALONSO est le successeur de Michaël SCHUMACHER, il peut devenir le plus jeune champion du monde de F1".

ALONSO signait le meilleur temps des essais du samedi au Angleterre à Silverstone dans une ambiance très contrôlée après les attentats du jeudi même à Londres. Le dimanche, Takuma SATO restant inerte au départ, la pace-car allait venir arrêter le premier départ mené par un dépassement en extérieur dans le premier droit de MONTOYA sur ALONSO, annonçant ainsi une victoire à l'arrachée, un coup de "Trafalgar" me direz-vous, puisqu'il s'agisait de l'anniversaire de cette grande bataille en Grande Bretagne. Ce fut effectivement une bonne opération pour le colombien, rusé et efficace sur cette piste, qui laissa néanmoins nombre de tours en tête au pilote Renault avant de revenir sur lui. Un podium qui revenait brillamment aussi à Kimi RAIKKONEN sur la McLaren, autant de points précieux pour le championnat du monde et l'équipe Mercedes. Pourtant, le finlandais, 2ème temps le samedi, après avoir cassé son moteur, perdait encore 10 places comme à Magny Cours, un scénario qui n'a fait que démontrer la supériorité de KIMI. Pourquoi une troisième place ? C'est FISICHELLA, en calant, qui perdait du temps et donc la troisième place, un scénario encore difficile pour Renault durant le 2ème ravitaillement de son second pilote. MONTOYA s 'impose en 218,968 km/h avec 308,355 km parcourus en 1 h 24'29"588 et surtout 2"739 d'avance sur la Renault de Fernando ALONSO. Les écarts se sont creusés derrière avec une 5ème place de Jenson BUTTON suivi par les deux Ferrari de Michaël SCHUMACHER et Rubens BARRICHELLO. Avec ces deux places sur le podium, Mc Laren marque ainsi 16 points et Renault 13 points, totalisant 103 points au championnat du monde sur 87 pour son rival.

"L'équipe s'est remise au travail : Cette semaine, de retour à Jerez, l'équipe d'essai s'est penchée sur les choix de gomme pour les prochaines courses, mais également de nouveaux réglages et de nouvelles suspensions, les procédures de départ et de nouvelles pièces moteur qui seront introduites cet été" nous indiquait les services de Renault Compétition après Silverstone.

La F1 est traditionnellement le terrain de tous les envieux, et pour les journées Renault, après un essai à Silverstone, c’est David HALLIDAY qui se trouvait au départ sur une R24 Renault, pour 6 tours et avec des pointes à 285 km/h, pour le plaisir aussi des spectateurs.

Aux U.S.A., c’est Danica PATRICK, la pilote américaine, 4ème aux 500 miles d’Indianapolis, qui était proposée pour un essai sur Bar – Honda, elle a refusé, prétextant que ce choix ne devait pas l’être uniquement pour sa fémininité. Certes, elle est à la une de toute la presse sur le continent américain et ailleurs tant pour ses performances que pour le look.

Parmi les transferts, Jean-Louis MONCET (TF1) fêtait ses 60 ans à Bucarest, confirmant les rumeurs du passage de Rudolf BARICHELLO chez Bar – Honda et son remplacement chez Ferrari par MASSA, ce dernier choix assez imprévu à nos yeux.

Au Grand Prix de Hongrie, Michaël SCHUMACHER était en tête des chronos de tous les essais devant MONTOYA avec sur la grille de départ, en 2ème ligne TRULLI et RAIKKONEN. MONTOYA qui indiquait encore « McLaren a le package pour obtenir un titre en constructeur », pour dire qu’il croyait aux premières places.

Le départ était assez impressionnant avec un tonneau et une sortie de route pour les deux Red Bull de Christian KLIEN et David COULTHARD.Endommagée, la Renault de ALONSO l'empêchera toute performance. Parti en tête, SCHUMACHER concèdait sa place à MONTOYA au profit d’un premier ravitaillement au 14ème tour suivi de TRULLI ; ensuite ce fut RAIKKONEN qui reprenait une course poursuite pour arriver en tête sur ce circuit très difficile, avec son parcours sinueux, éprouvant pour les pilotes face à la chaleur atmosphérique. Il était suivi sur le podium par Michaël et Ralf SCHUMACHER.

A Istamboul pour la première sur le circuit de Turquie, ce sont 130 000 spectateurs qui se sont retrouvés sur les lieux. Une épreuve appréciée des pilotes dès les premiers tours de roues sur cette piste sinueuse mais rapide, très large, avec des bandes vertes et bleues à l'extérieur très importantes marquant la sécurité, un circuit qui se dispute dans le sens inverse des aiguilles d'une montre comme à Saint Marin.

SCHUMACHER fit les frais d'un tête à queue et ne fut pas aux avants postes pour le départ, la grille étant formée dans- les deux premières lignes de RAIKKONEN, FISICHELLA, ALONSO, MONTOYA. C'est encore la Mc Laren de RAIKKONEN qui prenait la tête le dimanche ; Jean TODT considérait que les problèmes d'adhérence Ferrari pouvait bénéficier d'un avantage sous la pluie, mais celle du matin s'est vite estompée au profit d'une chaleur suffisante, au bénéfice de l'interpurdable de cette saison, RAIKKONEN. Flavio BRIATORE comptait sur les ravitaillements pour regagner un peu de temps sur les deux hommes de tête, RAIKKONEN et MONTOYA, FISICHELLA et ALONSO se plaçant aux troisième et quatrième places avant de passer aux stands. Williams-BMW connaissait des problèmes de pneus avec une crevaison pour HEIFIELD.

Si RAIKKONEN conservait sa première place, ALONSO n'avait plus que le dernier tour pour gravir à la deuxième place et MONTOYA allait lui laisser le champ libre après un accrochage et un virage en extérieur dû à une usure extrème des pneumatiques fragilisant une nouvelle fois la tenue de route des Mc Laren. FISICHELLA conserve la 4ème place menacé toutefois durant un ravitaillement par le pilote Toyota, TRULLI, 5ème, remonté durant la course jusqu'à une troisième place. Il était suivi par BUTTON au général.

Avant Monza, Renault conserve la tête du championnat des constructeurs avec 9 points d'avance sur Mc Laren, ce qui veut dire néanmoins qu'il lui faudra maintenir un maximum de podiums pour rester le leader.

A Moscou, sur la place rouge, ALONSO et sa Renault R24 V10 de 2004 a fait une démonstration le 28 août 2005 de Formule 1 avec les pilotes du Mild Seven Renault F1 Team. Fernando ALONSO et Giancarlo FISICHELLA ont effectué une démonstration de F1 sur un circuit spécialement construit pour l’occasion avec 100,000 spectateurs rassemblés près du Kremlin. Jean RAGNOTTI était présent lui aussi avec une Megane Trophy et une Clio RS. Un premier rendez-vous F1 avait déjà été organisé en 2003 près de l'université d'Etat de Moscou rassemblant 50 000 spectateurs, toujours avec Renault.

C'est le champion moto Valentino ROSSI qui fit des essais avec Ferrari en Italie, une visite passée peu inaperçue des journalistes qui voient déjà là une invitation à un passage en sport automobile du motard. Ses chronos intéressants n'ont pas suffit pour l'instant à le convaincre d'un changement de carrière, à un moment où il se trouve leader du championnat, mais certains escomptent sur son entrée chez Ferrari en 2007. En attendant, quelques semaines plus tard le pilote italien remportait son 7ème titre sur deux roues au Grand prix de Malaisie.

A Monza, Renault avec ALONSO partait en première ligne aux côtés de MONTOYA sur McLaren-Mercedes, qui avait réussi la pôle le samedi, les essais de vendredi revenant à Pedro de la ROSA. Se trouvaient en deuxième ligne les deux Bar-Honda. MONTOYA en changeant son moteur, partait le dimanche en fin de grille alors que SCHUMACHER au pays des tifosis connaissait des nouveaux ennuis durant les essais. MONTOYA se trouvait en tête au 33ème tour avant de ravitailler alors que TRULI se plaçait en seconde position puis Ralf SCHUMACHER. Ces avants-postes étaient remarqués des spécialistes depuis deux courses, Toyota restant là pour une éventuelle offensive. RAIkKONEN assurait une excellente remontée vers la 5ème place avec un arrêt de 11"5 aux stands (contre 6"9 par exemple pour BARICHELLO, 7"8 pour FISICHELLA ou encore 9"7 pour Michael SCHUMACHER et WEBER, 9"8 pour ALONSO), mais le pilote Mc Laren-Mercedes connaissait des problèmes de tenue de route, liés à l'usure des pneumatiques. Il faut dire que l'ensemble des pilotes ont largement débordé tout au long de la course sur les vibreurs, la chaleur et les trois chicanes ont mis à mal les gommes. C'est BUTTON qui prenait alors cette 5ème place. Les classements se voyaient ainsi bousculés avec les deux Renault de ALONSO-FISICHELLA derrière MONTOYA ; à 9 tours, RAIKKONEN gagnait une place, se plaçant 4ème à 3" de la deuxième Renault, avant un tête à queue le tour suivant ; il repartira avec chance mais la 4ème place revenait à la Toyota de TRULI ! MONTOYA perdait de 1 à 2" au tour avec un pneu arrière très abimé sur le flan extérieur maintenant le suspense à 370 km/h réduisant l'écart avec le leader espagnol à quelques 3" avant le dernier tour ; le colombien remporte la 2ème victoire de la saison et les deux Renault rentrent sur le podium avec les points avec 8 points sur McLaren, à une semaine de Spa.

Le patron de l'équipe Michelin, Pierre DUPASQUIER à l'issue de ce grand prix confirmait qu'il n'y avait pas de danger pour MONTOYA, qu'il n'avait pas reçu de consigne pour s'arrêter et changer le pneumatique abîmé, dû probablement à un problème de réglage des appuis. Le PDG de Ferrari, à la conférence de presse, indiquait qu'il escomptait une victoire avant la fin d'année de son équipe. Pour McLaren, Ron DENNIS s'avèrait satisfait malgré les difficultés de RAIKKONEN ; on le retrouvait alors près du podium aux côtés de Nikki LAUDA.

Nick HEIFELD souffrant, le Williams était remplacé comme à Spa, pour le 51ème grand prix de Belgique, par Antonio PIZZONIA, 7ème à Monza. Sur un circuit sinueux, où les pointes de vitesse atteignent 330 km/h, ce son les deux McLaren de MONTOYA et RAIKKONEN qui prenaient le départ en première ligne après leurs meilleurs temps le samedi. Les deux McLaren arrivaient au 19ème tour aux deux premières places, les spectateurs ayant pu voir l'arrêt de COULTHARD et la Red Bull avec une fuite d'huile importante, Michael SCHUMACHER abandonner lui aussi, suite à une touchette, puis FISICHELLA et la Renault qui sortait de la route, et l'arrêt de SATO. Les pilotes ont chaussé des pneus pluies ; MONTOYA tenait la tête de l'épreuve avec 2"8 à 16 tours de l'arrivée. Là, se posait une nouvelle fois la question des consignes d'écurie, RAIKKONEN ayant intérêt à marquer le maximum de points au championnat. Y aurait-il une consigne de route pour MONTOYA et le laisser passer ? En tous cas, la pression était lourde sur le colombien. ALONSO et BARICHELLO suivaient les deux "flèches d'argent". Le pilote espagnol Renault, visant son titre mondial à 24 ans, conservait sa 3ème place après son ravitaillement à la satisfaction de son patron, Flavio BRIATORE. BUTTON s'arrêtait pour son 3ème ravitailement et récupérait une 5ème place après un dépassement de WEBBER. TRULLI sortait de la route sans gravité dans le 7ème virage. PIZZONIA, à 7 tour, était 8ème. Il fut piègé ensuite avec l'adhérence avec une roue arrachée, provoquant la sortie de MONTOYA, qui perd ainsi 8 points. RAIKKONEN en tête, ALONSO 2ème malgré un ralentissement et une attaque de BUTTON qui gagnait 5" dans les deux derniers tours le conduisant à la troisième place du podium. Avec 1'51"04 : Le meilleur temps revenait à Ralf SCHUMACHER. Le rendez-vous était donné dans 15 jours pour le Brésil.

L'hypothèse de ne retrouver au championnat 2006 qu'un seul manufacturier a fait réagir la direction de Michelin qui a menacé la fédération de se retirer si cela devenait le cas. Quant à Red Bull, l'écurie qui a repris Jaguar en 2004, s'est annoncée acquéreur de Minardi. Sebastian VETTEL, allemand de 18 ans, va faire un essai chez Williams en septembre 2005. Par ailleurs, Niko ROSBERG est annoncé en F1, peut être chez Williams en 2006. Quant à Loïc DUVAL, de Chartres, 23 ans, membre du Renault Driver Development, il se retrouve une semaine par mois dans l'univers de la F1, avec en F3 de bons résultats derrière l'écurie ASM Mercèdes. Par ailleurs, Niko ROSBERG est annoncé en F1, peut être chez Williams en 2006.

Le patron de l'équipe Ferrari, Jean TODT, âgé de 59 ans, aurait déclaré à la presse allemande son intention de prendre sa retraite prochainement, en tous cas avant la fin de contrat de Michaël SCHUMACHER.

Alonso, Champion du monde à 24 ans

A Interlagos, l'écurie Renault avec ALONSO semblait confiant à l'approche de ce 17ème grand prix de la saison. On le retrouvait en tête des essais le samedi, avec la pole position devant Juan Pablo MONTOYA. En seconde ligne, Giancarlo FISICHELLA et Jenson BUTTON puis Kimi RAIKKONEN 5ème temps devant Christian KLIEN sur la Red Bull, qui a fait la surprise. Avec un changement de moteur TRULLI, pénalisé, était placé assez loin. 3ème, ALONSO remporte le titre mondial, sacré aussi le plus jeune champion de F1 à 24 ans avec 117 points, 94 pour RAIKKONEN. Il suivait MONTOYA et RAIKKONEN, les deux McLaren réussissant un doublé impressionnant avec plus de 15" d'avance sur l'espagnol, remportant ainsi un maximum de points pour le championnat des constructeurs. Mickael SCHUMACHER s'intercalle à la quatrième place devant FISICHELLA. McLaren obtient ainsi 164 points contre 162 pour Renault, c'est dire combien le championnat prendra de l'importance dans les dernières manches.

Photos JL BENOIT © Salon du Cycle 2005 à Paris, Renault exploite déjà la victoire d'ALONSO

A Paris, Sébastien LOEB, était annoncé sur le Mondial du deux roues comme participant à la prochaine course des champions au stade de France le 3 décembre 2005. Il sera aux côtés d'autres grands champions de la F1 ou anciens. Il y aura parmi les pilotes Heikki KOVALEINEN (FIN/GP2), Jean ALESI (F/DTM), David COULTHARD (GB/F1), Colin McRAE (GB/WRC), Travis PASTRANA (USA/X-Games), Marcus GRONHOLM (FIN/WRC), Jeff GORDON (USA/Nascar). Felipe MASSA, futur pilote Ferrari et Nelson PIQUET Junior, fils du triple champion du monde Nelson PIQUET s'annoncent aussi parmi les participants de la coupe des nations.

A Suzuka, l'écurie Renault avec FISICHELLA-ALONSO aux 2 et 3ème places ont réussi à remporter un maximum de points malgré la victoire de Kimi RAIKONNEN qui revient de loin avec une remontée à nouveau spectaculaire. Le constructeur n'a plus que deux points devant les McLaren Mercedes. Un grand prix marqué par les abandons de PIZZONIA puis TRULLI.

A Suzuka, Villeneuve a été pénalisé de 25" après avoir percuté Juan Pablo MONTOYA. Takuma SATO a été disqualifié pour dépassement dangereux de Jarno TRULLI.

Le titre pour Renault

En Chine, l'épreuve s'annonçait historique, comme en 1999 où l'on trouvait le titre de deux constructeurs en jeu dans la finale. Et pour 4 points d'écart le titre allait à Ferrari devant McLaren. Kimi RAIKONNEN, dont la voiture 2004 était exposée au Mondial Equip Auto de Paris, faisait alors figure de grand favori, et l'objet des plus folles enchères (56 M € ?) parmi les différentes propositions de transferts. Après une série de déboires avant même le début de course pour Michael SCHUMACHER, heurté par Christijan ALBERTS et sa Minardi, puis une sortie de route, MONTOYA s'arrêtant à deux reprises pour un changement de pneus, abimés par les débris d'autres accidents restés sur la piste, puis abandonnant à son tour. Talonné par RAIKONNEN, ALONSO signe sa 7ème victoire de la saison, 8ème de son palmarès en chantant dans sa radio "we are the champions" et donnant à Renault ce titre de champion du monde des constructeurs, la troisième place revenant à Ralf SCHUMACHER.

En France, l'annonce de ce titre de champion du monde des constructeurs au petit matin rappelait celui de Matra en 1969, approché de près en 1983 avec Alain PROST ; c'était le bonheur dans l'usine Renault Sport de Viry-Châtillon dans l'Essonne qui rassemble 500 personnes travaillant sur les chassis, en correspondance avec celle d'Angleterre à Enstone avec laquelle le personnel communique à distance mais par une navette aérienne chaque mercredi. "Un titre obtenu en 4 saisons, c'est du jamais vu !" ajoutait Flavio BRIATORE et "un grand moment pour l'histoire de la marque" complétait Patrick FAURE, le directeur de Renault F1. I-TV annonçait un budget pour Renault de 250 M € dans son journal de 19 heures du 17 octobre 2005 !

Les classements aux championnats 2005

Classement
Pilotes
Points
1
Alonso
133
2
Raikkonen
112
3
Schumacher Mike
62
4
Montoya
60
5
Fisichella
58
6
Schumacher Ralf
45
7
Trulli
43
8
Barrichello
38
9
Buton
37
10
Weber
36

 

Classement
Constructeurs
Points
1
Renault 191
2
McLaren Mercedes 102
3
Ferrari 100
4
Toyota 88
5
Williams BMW 66
6
Bar Honda 37
7
Red Bull Cosworth 34
8
Sauber Petronas 20
9
Jordan Toyota 12
10
Minardi Cosworth 7

 

Voir aussi notre page sur Le calendrier et les équipes du championnat du monde de Formule 1 de 2006

Voir aussi notre page sur l'évolution du championnat du monde de Formule 1 et l'évocation d'un championnat parallèle

Voir aussi notre page sur le championnat du monde des rallyes 2005

 

© Tous droits protégés et copyright

Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu'elle soit intégrale ou partielle, quelqu'en soit la propriété, le support ou le média, est strictement interdite sans autorisation de l'auteur - Copyright sur toutes photos de l'auteur.